[Personnages monde normal]

Fáilte go dtí duit, strainséir. 

Fáilte go dtí Yancey.

Yancey. Un monde doux, emplit de joie, d'amour et de beauté. Une fois par an, le jour de la lune est rose, les jeunes gens vivent l'une des expériences les plus excitantes de leur vie. Les femmes revêtissent leurs plus belles robes. Les hommes se font beau. Et commence alors la cherche au trésor. Les demoiselles se dispersent dans un certain périmètre de la forêt pour s'y cacher avec une délicieuse sournoiserie. Les jeunes hommes déambulent alors entre les arbres, leur regard et leur coeur à la recherche de leur destinée. C'est la Pink lá. Le jour rose. Le jour de l'amour. Les rires retentissent. Les ***s sont échangés. Un homme trouve une femme et goûte ses lèvres. Leur histoire peut durer une seulejournée comme l'éternité. Cela dépend de l'humeur des Dieux qui sont toujours bienveillants lors de ce jour précieux aux yeux des habitants.

"La lumière de Ghrian approche de l'horizon. Les lèvres de l'amour doivent se sceller lorsque ses rayons embrassent la Terre pour que sa bénédiction les lie à jamais. Les cœurs des jeunes amants se mettront alors à battre à l'unisson. Leur union devra s'exposer sous la lueur des étoiles pour qu'elles veillent sur leur destinée. Les Dieux ont fait le souhait de voir tel jeune homme trouver telle jeune femme. Faites honneur à leur volonté le temps que vous donne votre sablier."

Il marchait entre les troncs, ses doigts effleurant l'écorce rugueuse. Son regard d'azur glissait partout autour de lui, à la recherche de sa douce. Il la vit alors. Elle était belle, cachée derrière un majestueux chêne. Sa robe bleue voletait avec légèreté autour d'elle, dévoilait la peau candide de ses jambes et de ses bras. Sa couleur faisait ressortir ses orbes lapis-lazuli d'une manière saisissante et hypnotisante. Un sourire malicieux était dessiné sur ses lèvres rouges, créant de petites fossettes sur ses joues. Ses cheveux bruns tombaient en cascade brune dans son dos. Elle gloussa en le voyant approcher et s'éloigna en courant, joueuse. Il la rattrapa et l'agrippa doucement par les hanches. l se noya dans ses yeux avant de sceller leurs lèvres, découvrant avec délice leur goût sucré. Leur baïser dura jusqu'à ce que le soleil ne disparaisse du ciel. Leurs corps s'unirent sous le regard argenté des étoiles.

Yancey. Un monde emplit de mystères, de magie, de combats et de rivalités. Un jet de flammes qui traverse le ciel. Un cri ni humain ni animal qui déchire la nuit. Il y a dans ce monde des créatures étranges. Des hybrides agressifs. Des ombres difförmes inoffensives. Certains lieux sont interdits, fréquentés par des êtres dangereux. Des lieux où les plus téméraires se rendent pour impressionner. Des lieux où les plus téméraires périssent. Il n'y a pas que ces créatures qui viennent à bout des vies humaines. Il y a également les combats. Pour défendre un territoire. Pour gagner l'admiration. Pour obtenir la main d'une belle vierge protégée par son paternel.

"Ô douce Horia. Si jamais la lame aiguisée de mon épée vient à bout de cet ostrogoth qui vous courtise, me donnerez-vous l'honneur de vous épouser ? De passer ma vie à vos côtés ? De découvrir ce qu'est le bonheur de goûter les lèvres de la femme qui fait battre son cœur ? Ô douce Horia. Comme j'ai de joie de recevoir un gage de votre reconnaissance. Comme j'ai de joie d'avoir l'honneur de pour me battre pour conquérir un cœur aussi pur que le vôtre !"

Sa belle était là. Elle était assise sur le tronc d'un arbre mort, sa robe vert feuillage ne dévoilait rien de ses jambes longues et fines. Le tissu dénudait ses épaules mais couvrait une partie de ses bras. Ses cheveux roux étaient relevés en un élégant chignon. Une mèche flamboyante s'en était échappée et caressait la peau pure de son cou. Une peau dont il mourait d'envie de ressentir le goût épicé encore une fois. Son regard d'émeraude passait d'un homme à l'autre. Dieux ! Qu'elle était belle ! Comme de coutume, les deux concurrents s'agenouillèrent face à elle, l'épée à la pointe dans le sol, le pommeau contre le front. Ses doigts fins effleurèrent leurs mains à chacun en leur disant d'une voix douce qu'elle ne valait pas un combat. Ces mots les firent se lever dans un même mouvement. Ils se mirent face à face, en garde. Après avoir longuement tourné en rond, ne se quittant pas du regard, les deux rivaux débutèrent le combat avec des cris bestiaux et le son métallique des épées brisa le silence forestier.

Arielle

"La première fois que je l'ai vue, j'ai cru voir un ange. Elle portait simplement une ample robe de lin blanc. Ses cheveux de blé tombaient dans son dos. Ses yeux étaient clos. Elle était sur la pointe de l'un de ses pieds. L'autre était élevé, en parallèle avec la terre. Ses bras bougeaient avec grâce. Elle bougeait sa jambe élevée et tournoyait, repliante son pied contre sa cuisse. Sa robe voletait, tout comme sa chevelure. Elle fit un petit saut, changeant d'appuit. Ses gestes étaient tellement gracieux. Ils s'ajustaient à la perfection avec la mélodie que nous entendions au loin, depuis la fête de mariage qu'il y avait lieu au village. Un sourire était sur ses lèvres rouges. Des lèvres que j'eus envie de goûter dès que je les ai vu. J'ai regardé dans mon dos comme pour m'assurer qu'il n'y avait personne d'autre pour m'approcher mais quand je me suis retourné vers elle, elle avait disparu. Elle avait été comme un mirage. Un rêve pur, délicat, candide. J'ai découvert qu'elle était comme un arc-en-ciel. Une vision féérique mais éphémère."

Roman

"J'avais déjà entendu parler de cet étrange garçon qui n'approche pas des villages. On dit partout qu'il est capable de ne plus toucher le sol. Qu'il ne porte pas de vêtements, juste du lierre verdoyant. Quand on m'a conté son existence pour la première fois, j'ai ri au nez de l'homme. Un garçon à la peau presque translucide qui e vit sans rien et qui a la faculté de communïquer avec la nature. Quelle fantasie ! Puis je l'ai vu. Il était là, face à un grand chêne à l'écorce presque noire. Ses pieds étaient tendus en pointe et ne touchaient pas le sol. Son buste était penché vers l'arrière, faisant ressortir ses côtes. Ses doigts étaient contre ses temps, proches de ses cheveux profondément noirs. Ses yeux étaient clos, je ne connais donc pas leur couleur. Et sa tenue. C'était exactement celle décrite par le conteur. Du lierre. Rien que du lierre qui cachait le strict minimum. Ses lèvres ont remué tandis qu'il se mettait à murmurer. Un murmure qui a fait frémir les branches de l'arbre. Je sais que ce n'était pas le vent. Les autres végétaux étaient immobiles. J'avais probablement sous les yeux la de ion de qui il était mais j'ai pris peur. Je me suis éloignée presque en courant. Je sus presque sûre qu'il m'a entendu parce que j'ai entendu son souffle se couper et un petit cri d'effroi dans mon dos. Aurait-il donc peur de nous ?"

Cassiopée

"C'est probablement la jeune femme la plus étrange de tout Yancey. Elle a de longs cheveux aussi noirs que les yeux de la Mort. Ses yeux aussi sont noirs mais ils luisent, comme deux éclats d'hématites mais parfois, ils ressemblent à de profonds abysses. Sa peau est blanche. Peut-être même trop, c'est une couleur spectrale. Ses robes blanches qui flottent sans la moindre interruption renforcent cette impression de voir un fantôme. Elle était belle. Je me souviens qu'elle avait le visage le plus beau et le plus doux du monde. Mais un jour, elle est sortie de chez elle et sa beauté a disparu à mes yeux. Elle possède d'étranges arabesques sur le côté droit de son visage. Elles passent sur son front, glissent sur ses tempes, sous son oeil, vers sa bouche. Elles ont une étrange couleur grise qui penche vers le noir. Elle se fait surnommer l'Étoile, je ne connais pas l'histoire de ce nom. Cassiopée n'avait jamais été très bavarde mais depuis l'apparition de ces traces, elle n'a pas prononcé un mot. Ou du moins aux villageois. Certains affirment l'avoir vu en train de parler seule, non loin du lac. Les plus superstitieux supposent qu'elle est capable de voir les fantômes. Je n'ai pas vraiment d'opinion là-dessus. Certes elle est spéciale. Mais à ce point ? Je n'en sais rien."

Na Deartháireacha

"Na Deartháireacha, une source de questionnement. Deux jeunes hommes à la chevelure d'ébène et à la peau d'albâtre. On raconte qu'ils se sont échappés du marché d'***es de la baie aux saphirs, c'est ainsi que j'ai découvert la raison du tatouage noir qui marque leur peau, sur l'omoplate droite. Un aîné et son cadet la plupart du temps nu et collé l'un à l'autre. Je ne connais pas la nature de leur relation mais selon mon point de vue, c'est quelque chose de malsain. Deux hommes. Deux frères ! Jugez-vous cela normal ? Oui, après tout nous sommes à Yancey, tout arrive. Mais sachez qu'il n'y a pas que la nature de leurs relations qu attise la curiosité. Ces deux garçons dégagent quelque chose de... mystique. Un secret coule dans leurs veines et fait luir leurs yeux à la singulière couleur d'or."